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Björk : "Le plus éprouvant, c'est de décider où mettre son énergie"

Chez Björk, la musique est devenue image et l'image, musique il y a un bon moment maintenant. Celle qui débuta avec le bien nommé "Debut" (1993) ne cesse de renforcer les liens entre les sons et les visuels. Lorsque nous l'avions vue à l'Accor Arena, à Paris, en 2023, avait explosé un spectacle facétieux et foisonnant, qui convoquait une sarabande féerique, une robe peu pratique de laquelle sortait un anthurium au pistil rappelant tour à tour une verge et une épée, et un masque-bijou hanté signé James Merry... Un monde onirique, mi-organique, mi-digital, où les lutins auraient eu des jambes bioniques. Le vaste show 3D était cocréé avec la cinéaste argentine Lucrecia Martel et la scénographe Chiara Stephenson, et faisait dire aux puristes que les visuels commençaient fort à bouffer tout le son. Alors même qu'il était indéniable qu'un show pareil ne pouvait qu'émaner de l'esprit pluridisciplinaire et ô combien attachant de Björk. La musicienne islandaise publie un livre et un film sur cette tournée qui alertait sur l'urgence climatique, et a accepté de répondre à quelques questions de notre rédaction et d'artistes-ami-es.
Date de publication
02/04/0001
Importance matérielle
pp.66-71