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Comment sortir Total du pétrole

TotalEnergies a fêté ses 100 ans en 2024, l’année la plus chaude jamais enregistrée. 2025 a commencé sur les mêmes bases, et le géant pétro-gazier français n’a pas changé de stratégie. Celle-ci, censée l’amener à la neutralité carbone en 2050, mise sur l’expansion du pétrole et du gaz jusqu’à 2030 au moins. La baisse des hydrocarbures, ce sera pour plus tard, quand les consommateurs se décideront à faire leur propre transition. TotalEnergies ne veut pas aller plus vite que le reste de la société, car ses profits en dépendent. La chaîne qui attache nos sociétés aux énergies fossiles compte, il est vrai, de nombreux maillons : individus, entreprises, investisseurs, élus… Mais les entreprises pétrolières en sont aussi un, et un gros, vu leur influence passée et présente sur les politiques énergétiques. C’est pourquoi la société civile fait pression, dans la rue, les tribunaux ou au sein même de son assemblée générale, pour placer TotalEnergies face à ses responsabilités. Avec quelques succès, sans parvenir pour autant à en faire un moteur de la transition. La justice ne peut pas tout, et la plupart des actionnaires de la major française tiennent plus à leurs dividendes qu’à leur réputation. L’inertie du géant fossile est liée à des causes structurelles. Il est donc illusoire d’attendre qu’il bouge tout seul. Plus que jamais, il appartient aux pouvoirs publics de changer les règles du jeu pour que l’or noir ne soit plus un business si profitable. Et même si les équilibres politiques actuels ne sont pas propices à l’ambition climatique, ce ne sont pas les propositions qui manquent. Sommaire. La mécanique du cynisme climatique. Dur de faire bouger le dinosaure fossile. Que faire de Total (et des autres majors) ? Dossier. Données chiffrées.
Date de publication
15/05/0001
Importance matérielle
pp.28-40